Kathy Essimi avance sans regarder à gauche ni à droite. Passionnée par l’humain, cette professionnelle ne s’est jamais préoccupée de prouver plus qu’un autre, préférant laisser son travail parler pour elle. Résultat ? Deux décennies dans la logistique, des postes de direction et une expertise précieuse, entre finance et supply chain. Un parcours où rigueur et ambition l’emportent toujours sur les obstacles. Dans un secteur où les défis ne manquent pas, elle a su tracer sa route avec détermination. Nous l’avons rencontrée !
Bonjour madame ESSIMI. Que doit-on savoir sur vous et sur votre parcours ?
Je suis Madame Kathy ESSIMI, diplômée de l’université catholique d’Afrique Centrale en comptabilité et finances, ainsi que de l’Université de Steelenbosh en Afrique du Sud en Leadership.
Je totalise 22 ans de carrière, notamment dans la logistique au Cameroun et à l’étranger. J’ai gravi les échelons de la direction financière et ai expérimenté également des fonctions de directeur général. Je reste passionnée par les chiffres, l’analyse et mais au-delà de tout, j’aime rassurer et motiver les autres.
Qu’est-ce qui vous a attirée dans le secteur de la logistique ? Une vocation, un défi, ou simplement une opportunité que vous avez su saisir ?
J’arrive à la logistique par un simple concours de circonstance. Je saisis l’opportunité de passer des tests psycho techniques chez MAERSK et suis retenue pour intégrer un programme interne de leadership.
Lire aussi : Martine Ngo Nwaha Bell : de la curiosité à l’expertise en supply chain
On dit souvent que les femmes doivent en faire deux fois plus pour être reconnues à leur juste valeur dans ce domaine. Est-ce une réalité que vous avez vécue dans votre parcours ?
Je n’ai honnêtement pas l’impression d’avoir fait deux fois plus, pour la simple raison que je ne me mettais pas en compétition avec les autres. Je me suis toujours assurée de bien faire ce que j’avais à faire et les promotions ont suivi. Je ne me suis d’ailleurs jamais posée la question de mon ratio comparé aux autres. Je considère donc que c’est une grâce !
On vous donne une baguette magique : quelles sont les trois choses que vous changeriez immédiatement dans le secteur de la logistique au Cameroun ?
- Moins de corruption
- Un VRAI guichet unique
- Simplification et clarté des procédures (port, douane, transitaire, etc.)

Lire aussi : D’opératrice de saisie à chef de ligne : Yolène Ngounou, 17 ans d’engagement dans la logistique
Aujourd’hui, quelles sont vos ambitions ? Vous voyez-vous rester dans la logistique toute votre carrière ou utiliser votre expérience pour explorer d’autres horizons ?
Je suis dans la logistique mais je ne suis pas logisticienne de formation, avec mon back-ground de financier et ma forte expérience en logistique, je peux y persévérer ou alors intégrer une autre structure dans les directions comme la finance, les approvisionnements.
Si vous deviez donner quelques conseils à une jeune femme qui souhaite se lancer dans la logistique, que lui diriez-vous ?
Ne pas chercher la facilité, ne pas s’arrêter devant une porte fermée, créer et entretenir son réseau

Lire aussi : De la grande distribution à l’humanitaire, Jeanne Hana Ngo Imandi trace sa route au cœur de la Supply Chain
Pour finir, une question plus légère : si vous n’aviez pas travaillé dans la logistique, quel métier auriez-vous choisi, et pourquoi ?
J’aurais probablement fais carrière dans la banque.