Avec plus de 20 ans d’expérience dans le conseil et en entreprise, elle accompagne des dirigeants déterminés à faire une différence. Leader aguerrie et fondatrice de LeadConcept, Christelle Jackson n’a qu’une ambition : révolutionner le management en Afrique. Pour cette entrepreneure camerounaise ayant fait l’essentiel de sa carrière aux États-Unis et en France, le bien-être des collaborateurs est la clé pour garantir une performance durable dans un environnement de plus en plus compétitif.
Mais est-ce vraiment pertinent dans le contexte culturel africain ? Quels sont les secteurs d’activité qui peuvent faire l’impasse sur le bien-être des employés ? Et comment intégrer le bien-être au travail dans la stratégie d’une entreprise africaine sans nuire à la performance ? Ce sont les questions que nous avons posées à cette femme passionnée par un leadership inspirant, authentique et transformationnel. Entretien !
Bonjour Christelle. En Afrique aujourd’hui, de nombreux cabinets RH et SQVCT incitent les entreprises à miser davantage sur les initiatives de bien-être au travail. Est-ce vraiment pertinent dans notre contexte culturel ?
Le bien-être au travail est plus pertinent que jamais, notamment dans un contexte africain, où les valeurs de solidarité et de communauté sont profondément enracinées. Il ne s’agit pas simplement de copier des modèles venus d’ailleurs, mais d’adapter les principes de bien-être à notre réalité culturelle et sociale.
Intégrer ces valeurs dans nos entreprises permet non seulement de renforcer la cohésion au sein des équipes, mais aussi d’améliorer la performance globale. Les employés qui se sentent soutenus et valorisés sont plus motivés et investis dans leurs missions. En d’autres termes, le bien-être des collaborateurs devient un levier stratégique pour stimuler à la fois l’engagement et la productivité.
Que répondez-vous à ceux qui pensent qu’une approche « trop humaine » risque de ralentir l’efficacité de l’entreprise ?
Je comprends cette préoccupation, mais en réalité, bien-être et performance vont de pair. Un collaborateur qui se sent écouté, valorisé et soutenu est non seulement plus engagé, mais aussi plus productif. Il ne s’agit pas de choisir entre l’humain et la performance, mais de comprendre que l’un renforce l’autre.
Créer un environnement où les employés peuvent s’épanouir permet de prévenir l’épuisement professionnel et d’encourager l’innovation. Plutôt que de ralentir l’efficacité, une approche « humaine » génère des bénéfices durables : moins d’absentéisme, une plus grande fidélité des talents, et une performance accrue à long terme.
Est-il réaliste de croire que les entreprises sont prêtes à faire passer le bien-être avant les résultats ? Ne s’agit-il pas parfois d’une vision idéaliste ?
Il ne s’agit pas de faire passer le bien-être avant les résultats, mais de reconnaître que le bien-être est un facteur essentiel pour atteindre des résultats durables. La performance ne repose pas uniquement sur des objectifs chiffrés, elle dépend aussi de la capacité des employés à rester motivés, créatifs et résilients face aux défis.
Les entreprises qui investissent dans le bien-être de leurs collaborateurs ne sacrifient pas la performance, elles la sécurise sur le long terme. Le bien-être nourrit l’engagement, et l’engagement génère des résultats. En réalité, il s’agit de construire un modèle où les deux aspects se soutiennent mutuellement.
Quelles actions concrètes un leader peut-il mettre en place pour concilier bien-être et productivité au sein de son équipe ?
Un leader doit d’abord être attentif aux besoins de son équipe et créer des conditions de travail qui encouragent à la fois l’efficacité et l’épanouissement. Cela peut inclure la flexibilité des horaires pour mieux gérer les équilibres vie privée/vie professionnelle, la mise en place de programmes de développement personnel, ou encore la promotion d’une culture de feedback régulier. Mais le rôle du leader va au-delà : il doit aussi incarner cette philosophie.
Être exemplaire dans la gestion de son propre équilibre, c’est envoyer un signal fort à ses collaborateurs. En prenant soin de son équipe et en responsabilisant chaque employé sur ses résultats, on crée un cadre propice à une performance durable.
Quels sont les indicateurs de bien-être que vous conseillez de suivre dans une entreprise pour évaluer l’impact sur la performance ?
Il existe plusieurs indicateurs essentiels pour suivre le bien-être au travail, mais il est important de les relier à la performance globale de l’entreprise. Par exemple, un faible taux de turnover est souvent le signe que les employés se sentent bien et engagés. Le taux d’absentéisme peut également être un indicateur clé : des absences fréquentes sont souvent le reflet d’un problème de bien-être.
En outre, des enquêtes régulières de satisfaction auprès des employés offrent une vision claire de leurs ressentis et des points d’amélioration. Combinés à des indicateurs de performance classiques, ces données permettent de piloter une stratégie RH qui aligne bien-être et productivité.
Quels secteurs d’activité, selon vous, ne peuvent absolument pas faire l’impasse sur le bien-être des employés ?
Tous les secteurs ont intérêt à intégrer le bien-être dans leur stratégie, mais certains, comme la santé, l’éducation et les services financiers, sont particulièrement concernés. Ce sont des secteurs où la pression est souvent intense, et les responsabilités lourdes. Ignorer le bien-être dans ces environnements peut entraîner des coûts cachés importants, comme l’épuisement professionnel ou une baisse de la qualité des services.
Cependant, pour rester performants et attractifs, même les secteurs traditionnellement perçus comme plus « robustes » doivent aujourd’hui s’adapter. Les employés épanouis sont plus productifs, plus loyaux, et plus enclins à innover, quel que soit le secteur.
Si vous deviez choisir : sacrifier une partie de la productivité pour garantir le bien-être des employés, le feriez-vous sans hésiter ?
Je ne parlerais pas de sacrifice, mais plutôt d’un rééquilibrage. Dans certaines situations, il peut être nécessaire de revoir les priorités pour favoriser un climat plus propice au bien-être. À court terme, cela peut effectivement demander un ajustement, mais cet investissement se traduit souvent par des gains durables en termes de fidélité, d’engagement et de performance.
En prenant soin de la santé mentale et physique de vos équipes, vous leur permettez de maintenir leur productivité sur le long terme. Cela ne signifie pas relâcher les exigences de performance, mais plutôt créer les conditions pour que vos collaborateurs puissent atteindre ces objectifs de manière plus pérenne
Un dernier mot ?
Le bien-être au travail n’est plus un luxe, c’est un impératif stratégique pour toute entreprise qui souhaite prospérer dans un monde de plus en plus compétitif. Les dirigeants qui adoptent cette approche construisent des organisations plus performantes, plus résilientes et capables d’attirer les meilleurs talents.
Il ne s’agit pas de choisir entre le bien-être et les résultats, mais de comprendre que les deux sont étroitement liés. En investissant dans vos collaborateurs, vous investissez dans la durabilité de votre entreprise. Ensemble, bien-être et performance peuvent devenir les moteurs d’une croissance solide et durable
« Le bien-être au travail n’est plus un luxe. C’est un impératif stratégique » Christelle JACKSON
Christelle nous partage ses recommandations sur les actions concrètes à mettre en place pour favoriser un environnement de travail épanouissant
Avec plus de 20 ans d’expérience dans le conseil et en entreprise, elle accompagne des dirigeants déterminés à faire une différence. Leader aguerrie et fondatrice de LeadConcept, Christelle Jackson n’a qu’une ambition : révolutionner le management en Afrique. Pour cette entrepreneure camerounaise ayant fait l’essentiel de sa carrière aux États-Unis et en France, le bien-être des collaborateurs est la clé pour garantir une performance durable dans un environnement de plus en plus compétitif.
Mais est-ce vraiment pertinent dans le contexte culturel africain ? Quels sont les secteurs d’activité qui peuvent faire l’impasse sur le bien-être des employés ? Et comment intégrer le bien-être au travail dans la stratégie d’une entreprise africaine sans nuire à la performance ? Ce sont les questions que nous avons posées à cette femme passionnée par un leadership inspirant, authentique et transformationnel. Entretien !
Bonjour Christelle. En Afrique aujourd’hui, de nombreux cabinets RH et SQVCT incitent les entreprises à miser davantage sur les initiatives de bien-être au travail. Est-ce vraiment pertinent dans notre contexte culturel ?
Le bien-être au travail est plus pertinent que jamais, notamment dans un contexte africain, où les valeurs de solidarité et de communauté sont profondément enracinées. Il ne s’agit pas simplement de copier des modèles venus d’ailleurs, mais d’adapter les principes de bien-être à notre réalité culturelle et sociale.
Intégrer ces valeurs dans nos entreprises permet non seulement de renforcer la cohésion au sein des équipes, mais aussi d’améliorer la performance globale. Les employés qui se sentent soutenus et valorisés sont plus motivés et investis dans leurs missions. En d’autres termes, le bien-être des collaborateurs devient un levier stratégique pour stimuler à la fois l’engagement et la productivité.
Que répondez-vous à ceux qui pensent qu’une approche « trop humaine » risque de ralentir l’efficacité de l’entreprise ?
Je comprends cette préoccupation, mais en réalité, bien-être et performance vont de pair. Un collaborateur qui se sent écouté, valorisé et soutenu est non seulement plus engagé, mais aussi plus productif. Il ne s’agit pas de choisir entre l’humain et la performance, mais de comprendre que l’un renforce l’autre.
Créer un environnement où les employés peuvent s’épanouir permet de prévenir l’épuisement professionnel et d’encourager l’innovation. Plutôt que de ralentir l’efficacité, une approche « humaine » génère des bénéfices durables : moins d’absentéisme, une plus grande fidélité des talents, et une performance accrue à long terme.
Est-il réaliste de croire que les entreprises sont prêtes à faire passer le bien-être avant les résultats ? Ne s’agit-il pas parfois d’une vision idéaliste ?
Il ne s’agit pas de faire passer le bien-être avant les résultats, mais de reconnaître que le bien-être est un facteur essentiel pour atteindre des résultats durables. La performance ne repose pas uniquement sur des objectifs chiffrés, elle dépend aussi de la capacité des employés à rester motivés, créatifs et résilients face aux défis.
Les entreprises qui investissent dans le bien-être de leurs collaborateurs ne sacrifient pas la performance, elles la sécurise sur le long terme. Le bien-être nourrit l’engagement, et l’engagement génère des résultats. En réalité, il s’agit de construire un modèle où les deux aspects se soutiennent mutuellement.
Quelles actions concrètes un leader peut-il mettre en place pour concilier bien-être et productivité au sein de son équipe ?
Un leader doit d’abord être attentif aux besoins de son équipe et créer des conditions de travail qui encouragent à la fois l’efficacité et l’épanouissement. Cela peut inclure la flexibilité des horaires pour mieux gérer les équilibres vie privée/vie professionnelle, la mise en place de programmes de développement personnel, ou encore la promotion d’une culture de feedback régulier. Mais le rôle du leader va au-delà : il doit aussi incarner cette philosophie.
Être exemplaire dans la gestion de son propre équilibre, c’est envoyer un signal fort à ses collaborateurs. En prenant soin de son équipe et en responsabilisant chaque employé sur ses résultats, on crée un cadre propice à une performance durable.
Quels sont les indicateurs de bien-être que vous conseillez de suivre dans une entreprise pour évaluer l’impact sur la performance ?
Il existe plusieurs indicateurs essentiels pour suivre le bien-être au travail, mais il est important de les relier à la performance globale de l’entreprise. Par exemple, un faible taux de turnover est souvent le signe que les employés se sentent bien et engagés. Le taux d’absentéisme peut également être un indicateur clé : des absences fréquentes sont souvent le reflet d’un problème de bien-être.
En outre, des enquêtes régulières de satisfaction auprès des employés offrent une vision claire de leurs ressentis et des points d’amélioration. Combinés à des indicateurs de performance classiques, ces données permettent de piloter une stratégie RH qui aligne bien-être et productivité.
Quels secteurs d’activité, selon vous, ne peuvent absolument pas faire l’impasse sur le bien-être des employés ?
Tous les secteurs ont intérêt à intégrer le bien-être dans leur stratégie, mais certains, comme la santé, l’éducation et les services financiers, sont particulièrement concernés. Ce sont des secteurs où la pression est souvent intense, et les responsabilités lourdes. Ignorer le bien-être dans ces environnements peut entraîner des coûts cachés importants, comme l’épuisement professionnel ou une baisse de la qualité des services.
Cependant, pour rester performants et attractifs, même les secteurs traditionnellement perçus comme plus « robustes » doivent aujourd’hui s’adapter. Les employés épanouis sont plus productifs, plus loyaux, et plus enclins à innover, quel que soit le secteur.
Si vous deviez choisir : sacrifier une partie de la productivité pour garantir le bien-être des employés, le feriez-vous sans hésiter ?
Je ne parlerais pas de sacrifice, mais plutôt d’un rééquilibrage. Dans certaines situations, il peut être nécessaire de revoir les priorités pour favoriser un climat plus propice au bien-être. À court terme, cela peut effectivement demander un ajustement, mais cet investissement se traduit souvent par des gains durables en termes de fidélité, d’engagement et de performance.
En prenant soin de la santé mentale et physique de vos équipes, vous leur permettez de maintenir leur productivité sur le long terme. Cela ne signifie pas relâcher les exigences de performance, mais plutôt créer les conditions pour que vos collaborateurs puissent atteindre ces objectifs de manière plus pérenne
Un dernier mot ?
Le bien-être au travail n’est plus un luxe, c’est un impératif stratégique pour toute entreprise qui souhaite prospérer dans un monde de plus en plus compétitif. Les dirigeants qui adoptent cette approche construisent des organisations plus performantes, plus résilientes et capables d’attirer les meilleurs talents.
Il ne s’agit pas de choisir entre le bien-être et les résultats, mais de comprendre que les deux sont étroitement liés. En investissant dans vos collaborateurs, vous investissez dans la durabilité de votre entreprise. Ensemble, bien-être et performance peuvent devenir les moteurs d’une croissance solide et durable
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