« La grande incertitude de notre métier réside dans le rôle que joueront l’IA et les NTIC dans notre industrie » Jean Hervé Atangana

C’est l’une des étoiles camerounaises qui brillent dans l’industrie des fonds d’investissement au Luxembourg. Jean Hervé Atangana trace son sillon

Parti du Cameroun (depuis bientôt 20 ans) pour aller poursuivre ses études au Luxembourg, ce professionnel de la finance a fini par trouver dans ce pays, une terre propice au développement de sa carrière.

S’appuyant sur les valeurs inculquées (le travail, la rigueur, la persévérance) durant son enfance, Jean Hervé Atangana Mvogo met depuis quelques mois, sa grande et riche expérience au service de Aztec Group, en qualité de Senior Financial Reporting Manager. Nous l’avons rencontré !

Pour Projecteur Magazine, il retrace son parcours et nous parle sans fard des contours de son métier.

 

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

 

Avant toute chose M. Fabrice Tientcheu, je tiens à vous remercier pour l’opportunité et la plateforme que vous m’offrez.

Je suis un professionnel Camerounais âgé de 43 ans et père de 4 enfants. Je suis le second d’une fratrie de 6 enfants. Parti de mon Cameroun natal depuis bientôt 20 ans pour les études au Luxembourg, j’ai fini par trouver dans ce pays, une terre propice au développement de ma carrière professionnelle.

Cela dit, je garde pour mon pays un amour sans tâche.

 

Tout récemment, vous avez rejoint le groupe AZTEC en qualité de Senior Financial Reporting Manager. Pouvez-vous nous présenter brièvement, en quoi consiste votre travail ?

 

En tant que professionnel de la finance et plus particulièrement de l’industrie des fonds d’investissement, mon domaine d’expertise depuis bientôt 10 ans se concentre sur les fonds d’investissement alternatifs et plus particulièrement le private equity (sociétés non Cotées en bourse) et les real assets (real estate et infrastructure funds).

 

Mon rôle est d’assurer la gestion et l’administration d’un portefeuille complexe et varié de structures de fonds, et de fournir des conseils techniques et de la formation, en collaboration avec mes supérieurs hiérarchiques à mes clients et à mes équipes

 

Ma fonction inclut également d’être responsable des relations avec les clients ainsi que leurs équipes.

Nous assurons la production des rapports financiers dédiés, des reporting réglementaires (au régulateur et á toutes les institutions publiques et parapubliques (banque centrale et autres) et un service de qualité supérieur par rapport au marché.

 

Pourquoi avez-vous choisi de faire carrière dans l’industrie de la finance ? Un rêve d’enfance ?

 

La finance n’a pas été mon premier amour. En effet, depuis tout petit je rêvais d’une carrière militaire et j’avais une préférence pour l’armée de l’air. Plus tard, et suite à une déception, je me suis tourné vers la finance qui me semblait être le meilleur compromis.

Ce choix s’en est trouvé renforcé avec mon arrivée au Luxembourg et la découverte de cette dynamique place financière, tout comme de son impact sur l’économie mondiale.

 

Quelles sont les contraintes auxquelles sont confrontées les responsables financiers au Luxembourg ?

 

Les principales contraintes sont :

 

  • Des contraintes réglementaires. En effet la place financière subit une pression réglementaire importante qui ne cesse d’aller croissante au vue des défis mondiaux auxquels notre industrie est soumis (lutte contre le blanchiment d’argent, corruption, gouvernance, environnement …)

 

  • La rareté des talents

 

  • L’adaptation rapide aux nouvelles technologies (par exemple l’intelligence artificielle qui a fait son entrée depuis quelques mois)

 

  • La concurrence avec les autres places financières (New York, Londres, …)

 

  • Les lois transnationales, car nos investissements impliquent très souvent plusieurs juridictions (problèmes lies á la fiscalité, á la protection des investisseurs…)

 

Qu’est-ce qui vous plait dans votre travail ?

 

‘’ La caractéristique première de ce métier réside dans le fait que les jours, même s’ils se suivent, ne se ressemblent pas

 

Chaque jour apporte avec lui son lot de défis, lesquels challenges trouvent leur source dans la nature imprévisible des marchés et des investisseurs.

 

Comment évolue ce métier ? Mieux, comment voyez-vous ce métier dans 5 ou 10 ans ?

 

L’avenir de notre métier est des plus incertains, et se joue en ce moment même. La plus grande incertitude réside dans le rôle que joueront l’intelligence artificielle et les nouvelles technologies dans notre industrie.

Pour ma part, j’y vois une opportunité, mais ne peux m’empêcher comme tout le monde de garder un esprit critique et alerte face au bouleversement que cette nouvelle révolution entrainera.

Des expériences comme celle de ALADDIN chez BLACKROCK, ou BLOOMBERGGPT ne sont que quelques-uns des usages qu’on peut entrapercevoir.

 

Y-a-t-il une activité qui vous détend particulièrement et vous permet de recharger les batteries ?

 

Mon Père nous a transfusé le virus du travail de la terre. De ce fait, la terre et la nature occupent une grande place dans ma détente, par les marches en forêt et toute activité s’y rapprochant

 

J’adore également regarder le cinéma à la télé. C’est d’ailleurs une activité que j’ai en partage avec mes enfants.

 

Un dernier mot aux jeunes qui souhaitent suivre vos traces ?

 

A tous mes jeunes frères qui souhaiteraient suivre mes pas, j’aimerai dire avant toute chose, d’avoir un esprit ouvert et d’allier impérativement dans leur parcours de formation, les thématiques suivantes :

 

  • Les nouvelles technologies : apprendre à coder au minimum ;

 

  • La place de L’Afrique dans la finance mondiale et dans la protection et la survie du monde ;

 

  • Comment être multitâches, pour une meilleure efficacité dans ce monde ultra compétitif ;

 

  • L’écologie comme source de revenus et comme modèle de finance alternatif.

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