Depuis quelques années, la gestion d’actifs – ou Asset Management – connaît une montée en puissance dans l’espace CEMAC. Moteur de financement de l’économie réelle, levier de structuration des marchés financiers, et outil d’inclusion pour les épargnants, l’Asset Management est en passe de devenir un pilier de la transformation économique régionale.
Un marché en pleine croissance
Au Cameroun, principal moteur économique de la sous-région, le secteur de l’Asset Management a enregistré une croissance significative entre 2022 et 2024. Les encours sous gestion sont passés de 370 milliards FCFA à plus de 700 milliards FCFA, tandis que le nombre de sociétés de gestion est passé de 10 à 16 sur la même période.
Cette dynamique traduit non seulement une maturation du secteur, mais aussi un intérêt accru des institutions pour les véhicules de placement collectifs, notamment les Fonds Communs de Placement (FCP) à vocation institutionnelle.
Cependant, cette progression cache un déséquilibre structurel : la majorité des encours sont concentrés dans des fonds réservés aux institutions financières, ce qui traduit encore une faible implication des épargnants individuels.
Transformer l’épargne locale en capital productif
L’Asset Management a pour vocation première de transformer l’épargne dormante en investissements productifs. Cela se fait par une gestion professionnelle de portefeuilles contenant des actions, obligations, titres publics ou actifs immobiliers.
Cette discipline permet :
👉🏿 De canaliser l’épargne vers des entreprises locales et des projets structurants ;
👉🏿 De soutenir le financement des États membres via les marchés obligataires régionaux ;
👉🏿 Et de diversifier les sources de financement, réduisant la dépendance exclusive au système bancaire.
” Le secteur reste encore largement inaccessible aux particuliers, en raison d’une faible culture boursière et d’un manque d’information
Un rôle stratégique dans le développement économique
La contribution de l’Asset Management à l’économie de la zone CEMAC est multidimensionnelle :
1. Financement de l’économie réelle : En mobilisant l’épargne nationale pour financer l’activité locale.
2. Stimulation du marché financier : les sociétés de gestion d’actifs sont parmi les plus grands intervenants sur la BVMAC (Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale), ce qui renforce la liquidité et la transparence des marchés.
3. Structuration du secteur financier : le développement du métier attire de nouvelles compétences locales et favorise l’émergence de métiers spécialisés (gérants, analystes, risk managers).
4. Soutien à l’inclusion financière : en démocratisant l’accès à des solutions d’épargne performantes, dès 10 000 FCFA dans certains cas.
Inclusion et éducation financière : le défi majeur
Malgré son essor, le secteur reste encore largement inaccessible aux particuliers, en raison d’une faible culture boursière et d’un manque d’information.
Il devient donc urgent pour les acteurs de terrain, les régulateurs et les institutions financières de :
👉🏿 Renforcer les campagnes d’éducation financière ;
👉🏿 Développer des produits simples, transparents et accessibles ;
👉🏿 Et multiplier les canaux de distribution de proximité.
Notre mission ne se limite pas à la gestion d’actifs : nous investissons dans la formation, la vulgarisation, et la sensibilisation
Serge SAH Ntamack
L’exemple de Makeda Asset Management
Chez Makeda Asset Management, nous avons fait de cette vision une réalité :
Le FCP Makeda Horizon permet à tout épargnant d’investir à partir de 10 000 FCFA dans un portefeuille diversifié afin de bénéficier d’un rendement minimum de 5% l’an net ;
Le Makeda Patrimoine, qui est le premier produit d’Asset-Assurance d’Afrique Centrale, offre une solution structurée d’épargne régulière au travers de ses plans d’épargne, accessible à tous les profils : salariés, commerçants, travailleurs indépendants… Il allie le rendement intéressant des instruments financiers à la sécurité des produits d’assurance ;
Notre mission ne se limite pas à la gestion d’actifs : nous investissons dans la formation, la vulgarisation, et la sensibilisation, à travers des outils pédagogiques, des campagnes digitales et des actions terrain.
Une vision d’avenir pour la CEMAC
Avec une population jeune (plus de 70 % a moins de 35 ans), une intégration financière régionale en cours et un encadrement réglementaire solide (COSUMAF, BEAC), le potentiel de développement de l’Asset Management est immense.
C’est à nous, acteurs de terrain, de créer la confiance, d’ouvrir les portes de l’investissement à toutes les couches sociales et de bâtir une culture de l’épargne responsable.
L’investissement ne doit plus être réservé à une élite. Il doit devenir un réflexe citoyen. Commencer petit, mais avec régularité, c’est bâtir un avenir sûr pour soi… et contribuer à la prospérité de toute une région.