PMEs : Comment financer la croissance à travers les marchés financiers en Zone CEMAC

Joel-mophu-projecteur magazine

La bourse des valeur mobilières de l’Afrique centrale a émis un nouveau règlement le 24 Avril 2025. La sous-section 3, compartiment PMEs de ce nouveau règlement allège considérablement les conditions d’éligibilité et d’accès au marché financier pour les petites et moyennes entreprises.

Désormais, les PMEs peuvent lever des fonds en ouvrant leur capital sur le marché primaire, c’est à dire vendre des actions ordinaires, des titres de créances négociables et d’autres titres hybrides reconnus par la Commission de Surveillance des Marchés Financiers (COSUMAF). Focus !

Les assouplissements les plus importantes 

·       La capitalisation boursière minimale est réduite de 10 milliards à 300 millions FCFA.

Il s’agit ici de la valeur de 100% des actions ordinaires émises et en circulation.

·       Le chiffre d’affaires minimal passe de 10 milliards (avec un minimum de 1 milliard) à 250 millions FCFA.

·       Le pourcentage de capital à introduire en bourse est désormais 15% au lieu de 20% : C’est à dire que les actionnaires majoritaires peuvent continuer à garder le contrôle de la société même en ouvrant une partie du capital sur les marchés financiers.

·       L’exigence de profitabilité dans les récents états financiers est levée : Une société qui ne fait pas de profits mais qui peut démontrer des indicateurs d’exploitation solides demeurent attrayante

·       La possibilité de lever jusqu’à 50 millions de dettes sur le marché avec maturité flexible (2 à 3 ans) : Une plus grande flexibilité et l’opportunité de déployer une gestion agile de la trésorerie.

·       Les sociétés anonymes (start-up) en création peuvent recourir au marché financier pour lever du financement sous forme de dettes ou d’actions à condition d’avoir un business plan solide : désormais, la bonne idée et le bon accompagnement suffisent largement pour trouver du financement et se lancer en affaires.

En somme, cet effort d’inclusion par l’allégement de l’accès au marché pour les PMEs est un pas majeur vers la rupture de la dépendance aux prêts bancaires.

Les investisseurs privés ont désormais une plus grande facilité pour décaisser leurs investissements dans les sociétés privées à capitaux fermés dans lesquelles, ils feront des placements pour les développer et leur permettre de franchir certains paliers de croissance et de profitabilité.

C’est aussi une occasion pour les promoteurs de PMEs d’aller au bout de leurs objectifs en ayant accès au financement d’impact et la trésorerie sur les marchés soit par l’ouverture du capital ou l’émission des titres et des effets hybrides tels que des titres convertibles en actions, etc.

Concrètement et en langage non technique qu’est-ce que ça signifie ?

1-    La juste valeur marchande des actions de la société est une information fondamentale : dans le processus d’ouverture du capital ou l’émission des titres hybrides, il faut faire appel à un professionnel qualifié, idéalement un expert en évaluation d’entreprise pour cet exercice.

2-    Documenter extensivement tous les facteurs importants de l’exploitation. Exemple, les procédures, les politiques de gestion de crédit, les politiques de commercialisation, les accords avec toutes les parties prenantes de la société : (les employés, les fournisseurs, les sous-traitants, etc.), rédiger des rapports d’activité à la fin de chaque exercice, etc.

3-    Déployer des outils de gestion de la performance : l’absence de profit n’est pas signe de faillite. être capable de justifier et d’expliquer l’évolution des leviers de performance peut largement pallier l’absence de profit à certaines étapes de la vie de la société.

Par exemple, des indicateurs précis sur l’acquisition de nouveaux clients, le taux d’attrition, l’évolution du chiffre d’affaires, la maitrise des coûts, l’optimisation de la marge brute… sont autant de facteurs qui peuvent permettre d’élaborer un plan d’action concret, susceptible d’engendrer la profitabilité dans un futur prévisible.

4-       Se faire accompagner par des professionnels compétents. La reforme permet aux entreprises en démarrage/start-up de lever jusqu’à 50 millions FCFA sur les marchés sur la base d’un Business plan solide. La connaissance de PowerPoint et Excel ne suffisent pas pour faire un business plan solide….

Il faut se faire accompagner par un consultant chevronné qui vous aidera à formuler des hypothèses crédibles découlant des facteurs exogènes (la compétition, les mutations de l’industrie, les facteurs sociopolitiques, etc.) et endogènes (la stratégie, la qualité de l’exécution, les ressources, les forces et faiblesses), susceptibles d’affecter le projet d’affaires. Eprouver et élaborer une offre de valeur monétisable.

5-    Le Commissaire aux comptes est garant de la conformité légale, la véracité des informations divulguées et surtout la protection des parties prenantes.

Cependant, dans la vraie vie, il n’est pas illégal de requérir les services d’un consultant (idéalement un expert en finance corporative ou en Évaluation d’entreprises) pour la préparation des éléments du dossier d’introduction et de faire certifier les livrables par un commissaire aux comptes. 

6-      REVER GRAND ET SURTOUT OSER.

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