Le 7 mars 2025, Yaoundé a été le théâtre d’une initiative majeure en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes. Le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique (MINJEC), Mounouna Foutsou, et Philippe Nkouaya, président de l’association Philjohn Cares, ont signé une convention de partenariat visant à former 300 jeunes aux métiers du numérique et à leur offrir de réelles perspectives d’emploi. L’ambition est de générer 3 000 emplois directs et indirects au cours des dix prochaines années, en allant bien au-delà d’une simple formation.
En ce début d’année 2025, l’espoir renaît pour la jeunesse camerounaise. Loin des initiatives qui s’arrêtent aux diplômes, le projet porté par l’association Philjohn Cares intègre un accompagnement vers l’emploi, l’auto-entrepreneuriat et la valorisation du talent camerounais à l’international : « Il ne suffit pas de transmettre des compétences, il faut aussi créer des opportunités concrètes », souligne Philippe Nkouaya.
Le ministre Mounouna Foutsou a salué cette collaboration exemplaire, mettant en avant le patriotisme et l’engagement de Philippe Nkouaya. Pour lui, voir un jeune de la diaspora revenir mettre son expertise au service du pays est une preuve de détermination et un bel exemple à suivre. Il a ainsi appelé ses équipes à garantir la mise en œuvre rapide et efficace de ce programme afin d’apporter des résultats concrets aux bénéficiaires.
« C’est un exemple à suivre : un jeune de la diaspora qui revient pour contribuer au développement de son pays, avec le soutien du gouvernement. Cette convention va permettre une fois de plus de montrer qu’on peut rentrer au pays, recevoir l’accompagnement du gouvernement et faire de bonnes choses pour le Cameroun et sa jeunesse. Donc je voudrais demander aux collaborateurs ici qui ont contribué à l’élaboration de cette convention d’être concrets, et d’entrer dans l’exécution du plan d’action tel qu’il a été arrêté, pour que cette signature soit suivie d’effets. », a-t-il déclaré.
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Le numérique, une opportunité à saisir
Le choix du secteur numérique n’est pas un hasard. Philippe Nkouaya, expert reconnu dans ce domaine, en connaît le potentiel transformateur : « Le numérique est la quatrième révolution industrielle. L’Afrique, et particulièrement le Cameroun, doit saisir cette opportunité pour former ses jeunes et valoriser leurs talents à l’international », a-t-il affirmé avec conviction.
Avec l’appui de son expertise et de son réseau de partenaires, Philjohn Cares s’engage à assurer une formation de haut niveau et un suivi personnalisé des jeunes recrutés par le MINJEC. Le programme a déjà débuté avec le lancement d’un appel à candidatures pour sélectionner les 300 premiers bénéficiaires, qui seront accompagnés tout au long de leur parcours professionnel.

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Un homme, une vision
Derrière ce projet se trouve un homme au parcours inspirant. Philippe Nkouaya, jeune entrepreneur de la diaspora camerounaise, a su se faire un nom dans des domaines aussi variés que le numérique, la musique et la santé. Après six ans d’expérience dans le digital avec Hope Music Group, et deux ans dans la data avec des groupes comme Sanofi Pasteur et Business & Decision en France, il a choisi de revenir au Cameroun pour y investir son savoir-faire.
Il fonde ensuite PhilJohn Technologies, une PME spécialisée dans la gestion des données, souvent qualifiée d’« or noir du numérique ». Il s’est distingué très jeune en lançant Hope Music Group à 20 ans, un projet qui a connu un franc succès avec des artistes comme Duc-Z. Lauréat du Prix Jeunesse Francophonie 35-35 et distingué par la Tony Elumelu Foundation en 2018, il incarne une jeunesse audacieuse et visionnaire, prête à transformer son pays grâce à l’innovation et au leadership.
Avec cette convention, Philjohn Cares, une association caritative engagée dans des programmes socio-éducatifs dans le sport, la technologie et bien d’autres domaines et le MINJEC entendent bien façonner une nouvelle génération de talents numériques et positionner le Cameroun comme un acteur clé de la révolution digitale en Afrique.

Critères de sélection
Pour y prendre part, les jeunes intéressés devront être de nationalité camerounaise, âgés de 18 à 35 ans, avoir validé au moins 2 années d’études supérieures dans des domaines comme le marketing, la finance, la comptabilité, la communication, le génie logiciel, l’informatique de Gestion.
La possession d’une Carte Jeune Biométrique, ou à défaut d’un récépissé, ainsi qu’une situation de précarité économique figurent parmi les critères d’éligibilité. Le dossier de candidature devra comporter une demande timbrée adressée au MINJEC, des photos d’identité, une copie du diplôme requis, une photocopie de la Carte Nationale d’Identité, un curriculum vitae détaillé. Les dossiers devront être déposés au plus tard le lundi 31 mars 2025.