Il fait partie de ces jeunes cadres qui ont rapidement gravi les échelons pour occuper des postes de Directeur au sein de Sociétés Anonymes de renom à moins de 35 ans. Ingénieur financier de formation et actuellement en cours de MBA à l’Université Française d’Abidjan, Yves BLE a tracé un parcours impressionnant dans le domaine du Contrôle de Gestion. Sa réussite repose sur une combinaison de compétences et de qualités essentielles : une parfaite maîtrise du business, une soif d’apprendre, un esprit de travail exemplaire et une rigueur sans faille.
Bonjour Monsieur BLE. Que doit-on savoir sur vous et sur votre parcours académique et professionnel ?
Ingénieur financier de formation avec un MBA en cours à l’Université Française d’Abidjan, j’ai débuté ma carrière dans un cabinet comptable pour acquérir une bonne base technique et me suis ensuite, orienté en Audit interne dans le domaine de l’aviation pendant une (01) année, avant de faire mes premiers pas au Contrôle de Gestion dans un Groupe Africain pour une période d’assistanat, qui au bout de six (06) mois, s’est soldée par une promotion au poste de Contrôleur de Gestion Principal d’un site de la plus grande société de production d’huile de Palme en Côte d’Ivoire.
Débauché après trois (04) ans par le groupe Heineken, j’ai intégré l’équipe première de Brassivoire pour participer à l’installation du Contrôle de Gestion Industriel.
Après trois (03) ans, j’ai été identifié par le groupe Sea-Invest pour reproduire le même challenge à une échelle plus grande, celle de couvrir tout le périmètre Côte d’Ivoire qui comprend dix (10) filiales dont neuf (09) actives. J’y ai passé quatre (04) années avant d’intégrer le Comité de Direction de ENIDIS et NBCI qui produit l’eau minérale Assinie et des boissons gazeuses dont Planet.
Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste le rôle de Directeur du Contrôle de Gestion dans l’industrie brassicole ?
Mon Rôle de Directeur Contrôle de Gestion, est de m’assurer d’une part, que toutes les ressources de l’entreprise (financières, humaines, matérielles, etc.) sont utilisées de manière efficiente ; et d’autre part, d’anticiper tous les scénarios de rentabilité de l’organisation, puis d’y apporter des solutions stratégiques et opérationnelles adaptées à la vision du Board tout en étant un filtre de l’information qui rassure ou pas, d’évoluer dans le bon sens.
Quelles sont les compétences et qualités essentielles pour réussir en tant que Directeur du Contrôle de Gestion dans l’industrie brassicole ?
La base du métier, c’est de connaitre le business, il est impératif de maîtriser l’activité pour être un bon Contrôleur de Gestion. La compétence s’acquiert avec l’expérience et il faudrait déjà comme qualité, avoir l’amour du travail bien fait, avoir soif du savoir, être un excellent bosseur qui n’a peur du travail, être doté d’une grande conscience professionnelle, dynamique, discret, courtois, rigoureux, discipliné, méticuleux et organisé.
Il est important d’être flexible avec une ouverture d’esprit et un esprit d’équipe. Un esprit critique facilitera la remise en cause permanente des acquis afin d’y apporter une valeur ajoutée.
Quelles sont les réalisations dont vous êtes le plus fier au cours de votre carrière en tant que contrôleur de Gestion ?
Il y en a plusieurs grâce aux Responsables et Collaborateurs que j’ai eu. Je citerai d’abord, la participation à l’implémentation de diverses thématiques des coûts à Palmci en début de carrière.
Notre Directeur du Contrôle de Gestion a bien voulu croire en ces jeunes profils sans expériences dans le domaine, que nous étions ; et a facilité nos livrables. Ensuite, la réussite de ma première mise en place du Contrôle de Gestion en équipe dans une FMCG (Brassivoire) avec un supérieur hiérarchique qui n’a ménagé aucun effort pour accélérer ma technicité.
Enfin, l’installation tout seul du Contrôle de Gestion local du Groupe Sea-Invest et sur les neuf (09) filiales du périmètre Côte d’Ivoire ; c’était un gros travail et un beau challenge relevé puis amélioré avec l’arrivée de collaborateurs.
Et au sein de la NBCI, qu’avez-vous réussi à mettre en place ?
Au bout d’un (01) an de fonction, je citerai quatre innovations (un par trimestre) :
- L’instauration d’une revue analytique générale hebdomadaire du coût de revient et de la rentabilité des produits pour un pilotage anticipatif ;
- En ma qualité d’animateur du progrès continu, j’ai installé des groupes de travail qui traitent quotidiennement nos sujets sensibles, ce qui crée une gestion participative du personnel avec des balises au niveau d’accès à certaines informations ;
- En prélude au CODIR mensuel, j’ai initié toutes les quinzaines, un cadrage budgétaire pour chaque Direction (prise individuellement) avec plan d’actions et suivi des recommandations pour l’atteinte du résultat ;
- Naturellement, de nouveaux tableaux de bords dont les indicateurs opérationnels et financiers sont alignés sur nos facteurs clés de succès qui donnent en cours de période, une visibilité de notre marge.
Quels sont vos hobbies et passions en dehors de votre travail ?
Le sport (Basket), les œuvres caritatives plus précisément, le service communautaire avec le Lions Club (je suis l’Immédiat Past Président d’Abidjan Phoenix), les détentes familiales et retrouvailles amicales.
Un dernier mot ?
Je voudrais notifier que notre métier est pluridimensionnel et s’adapte à tous secteurs ; Je l’ai expérimenté dans le milieu industriel, agro-alimentaire, brassicole, logistique, services, transport, maritime, portuaire et bien d’autres.
Son positionnement au cœur du business, selon le type de management adopté, qu’il soit en amont (pré-contrôle) ou en aval (post-contrôle), doit nous emmener à toujours nous surpasser pour l’atteinte des objectifs afin de maintenir l’impact de nos alertes et orientations dans les prises de décisions.