Il exerce un métier souvent méconnu et sous-estimé en Afrique. Terence NGUINDI est ingénieur en mesure du bruit et des vibrations. Discret et dynamique, Terence fait partie de ces personnes qui aiment bousculer les habitudes et sortir de sa zone de confort.
Le virus du bruit, il l’a attrapé au contact de son ami Hervé NGUINBU lorsqu’il intégrait l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs du Mans, après avoir été reçu comme MAJOR au concours Euro Graduation Access (EG@) à l’Institut Universitaire de la Côte (IUC).
Depuis lors, l’ancien élève du lycée de Nkol-Eton est habité par une vision : informer, former, sensibiliser ou éduquer les gens sur les conséquences néfastes du bruit excessif et promouvoir des solutions pour réduire la pollution sonore et les nuisances sonores omniprésent dans nos sociétés.
Pour permettre à chacun de protéger sa santé contre le bruit, il vient de sortir un livre intitulé “L’Agresseur : Le Bruit” édité par Le Lys Bleu Editions paris, déjà disponible en version imprimée et en ligne sur différentes plateformes (Amazon, FNAC, Eyrolles, Cultura, Decitre, Librairie des peuples Noirs, Le Lys Bleu Édition, etc.). Nous l’avons rencontré !
Bonjour Monsieur NGUINDI. Pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours ?
Bonjour Projecteur Magazine, je vous remercie pour l’opportunité que vous m’offrez de parler de mon métier et de mon actualité. Je suis Terence Nguindi, ingénieur en mesure du bruit et des vibrations – application Transports, Industries & Environnement – et Auteur du livre ” L’agresseur : Le Bruit”.
J’ai obtenu mon baccalauréat C au Lycée de Nkol-Eton à Yaoundé en 2012. Ensuite, j’ai intégré une classe préparatoire Mathématiques-Physiques-Sciences de l’Ingénieur (MPSI) à l’Institut Universitaire de la Côte (IUC) à Douala.
Après 2 années de classe préparatoire, je me suis présenté au concours Euro Graduation Access (EG@) en 2014. L’obtention de ce concours m’a permis d’intégrer l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs du Mans (ENSIM) en France. En 2017, j’obtiens mon diplôme d’ingénieur en Vibrations Acoustiques Capteurs.
Qu’est-ce qui vous a amené à devenir ingénieur en mesure du bruit et des vibrations ? Était-ce une passion ou une contrainte ?
Avant de faire le concours pour intégrer l’école d’ingénieur en France, j’ai approché mon ami Hervé NGUINBU puisque son grand frère travaillait sur le bruit et les vibrations dans le secteur de l’automobile en France. Il m’a expliqué l’apport de la formation en acoustique comme lui relatait son grand frère, tout en me soulignant que les débouchés sont nombreux.
Il a attiré mon attention sur un fait indéniable : le bruit est partout. Il a poursuivi en disant qu’il est important d’une part, de le réduire pour protéger l’être humain et la biodiversité comme la faune et la flore tant sur terre que dans l’eau et, d’autre part, pour éviter l’endommagement de la source émettrice (équipements, par exemple groupes électrogènes, machines, turbines, moteurs, etc.).
J’ai pris conscience du bruit qui m’environnait au Cameroun et j’ai senti qu’il fallait que je me spécialise dans le domaine du bruit d’une part, pour sensibiliser le grand public sur les conséquences du bruit et, d’autre part, pour contribuer à la réduction des nuisances sonores et de la pollution sonore avec les collectivités et les entreprises dans le monde.
En fait, je trouvais que le bruit, cet agresseur invisible, était tellement sous-estimé et négligé avec des méfaits parfois méconnus.
En tant qu’expert en mesure du bruit et des vibrations, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste exactement votre travail ?
Mon travail consiste à :
identifier et connaître la source de bruit ; la source peut être mobile (véhicule, train, avion) ou statique (équipements, bars, voisinages, usines, chantiers, activités humaines) ;
mesurer le bruit qui provient de cette source en m’appuyant sur une norme qui permet d’avoir des résultats normés ;
analyser les niveaux de bruits mesurés pour déceler les anomalies ou les défaillances ;
proposer des solutions qui permettent de réduire le bruit de manière à le ramener à un niveau acceptable pour l’oreille humaine ;
Votre livre “L’agresseur : le bruit” aborde un sujet très spécifique et peu courant. Qu’est-ce qui vous a motivé à l’écrire ?
Tout simplement, ma volonté est de sensibiliser le grand public sur les conséquences du bruit. Parce le problème du bruit est d’intérêt mondial. C’est un enjeu de santé publique avec un coût économique important !
C’est pourquoi le livre propose une batterie de solutions pour réduire le bruit sous toutes ses formes, non seulement au niveau individuel (c’est devenir « un architecte du silence ») mais aussi, au niveau des sources émettrices (c’est « l’isolation acoustique »).
Pouvez-vous nous donner un aperçu des grandes lignes de votre livre ? Quels sont les principaux thèmes et sujets abordés ?
Les sujets abordées sont :
Le trouble du bien-être (tranquillité et sommeil) au domicile : les origines et les illustrations du bruit y sont présentées ;
Les niveaux admissibles d’exposition quotidienne au bruit sont décrits ;
Les effets néfastes du bruit sur la santé : les dommages de l’oreille, la détérioration de la santé et du bien-être causés par le bruit excessif sont développés ;
Les troubles auditifs provoqués par l’écoute individuelle de la musique amplifié ou l’écoute de la musique à travers les activités de loisirs (bars, discothèques, concerts, etc.).
Les actions à mener pour se protéger contre le bruit à domicile, dans l’environnement et au travail, et les protections auditives sur-mesure ;
Les bruits d’alertes signes avant-coureurs de pannes des véhicules Essence et Diesel
Les matériaux isolants qui réduisent le bruit ;
Acouphènes, fatigue auditive, perte auditive, stress, nervosité, troubles du sommeil, anxiété, hyperacousie, baisse de productivité et modification du rythme cardiaque sont développés.
Quels sont les objectifs que vous poursuivez avec ce livre ? Qu’espérez-vous accomplir en partageant vos connaissances sur le bruit et ses effets ?
Avec ce livre, je voudrais avant tout :
Sensibiliser le grand public sur les nuisances sonores et la pollution sonore ;
Permettre à chacun de protéger sa santé et celle d’autrui contre le bruit ;
Permettre à chacun de connaître les noms et caractéristiques des bruits révélant des pannes de véhicules ;
Informer les populations sur les effets néfastes du bruit sur l’oreille et les effets extra-auditifs ;
Fournir des informations sur les matériaux qui atténuent les bruits ;
En clair, Je souhaite que la formation en vibration acoustique qui permet d’étudier le bruit afin de mieux le combattre soit prise en compte dans les écoles des pays en voie de développement, lors du développement des infrastructures routières, ferroviaires ou aéroportuaires ; lors de l’urbanisation des villes, lors de la construction des logements (plusieurs logements sont parfois construits sans isolation contre le bruit), et enfin dans le cadre juridique.
Où et comment peut-on commander votre livre “L’agresseur : le bruit” ? Existe-t-il des formats numériques disponibles ?
Le livre peut être commandé : Fnac, Amazon, Cultura, Librairie Eyrolles, Chez l’éditeur Le lys bleu éditions, Librairie des peuples noir (Yaoundé), etc. Plusieurs autres plateformes le commercialisent également.
Il est aussi disponible en version numérique sur les plateformes web comme la Fnac, Bookshop, Decitre, Eyrolles, Amazon (dans toute l’Europe)
En tant qu’ingénieur africain spécialisé dans la mesure du bruit, pensez-vous que cette expertise est suffisamment reconnue et prise en compte en Afrique ?
L’expertise en mesure de bruit n’est pas encore totalement reconnue en Afrique puisqu’il n’existe quasiment pas d’écoles délivrant des diplômes d’ingénieur dans le domaine.
La prise en compte de la vibration acoustique dans tous les secteurs d’activités en Afrique n’est pas encore effective. Je compte m’impliquer dans la sensibilisation du grand public sur les méfaits des nuisances sonores sur la santé.
Pour en savoir davantage sur les méfaits du bruit sur la santé, écoutez Terence Nguindi lors de son passage sur STV2, une chaine populaire émettant depuis la ville de Douala au Cameroun
Un dernier mot ?
La préservation du bien-être, de la santé et de l’environnement est un enjeu capital pour un développement durable. Il est donc nécessaire de faire des formations qui peuvent apporter des solutions à des problématiques actuelles telles que : la réduction des nuisances sonores et de la pollution sonore.
« Je veux sensibiliser le grand public sur les méfaits de la nuisance sonore sur la santé » Terence Nguindi
Il exerce un métier souvent méconnu et sous-estimé en Afrique. Terence NGUINDI est ingénieur en mesure du bruit et des vibrations. Discret et dynamique, Terence fait partie de ces personnes qui aiment bousculer les habitudes et sortir de sa zone de confort.
Le virus du bruit, il l’a attrapé au contact de son ami Hervé NGUINBU lorsqu’il intégrait l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs du Mans, après avoir été reçu comme MAJOR au concours Euro Graduation Access (EG@) à l’Institut Universitaire de la Côte (IUC).
Depuis lors, l’ancien élève du lycée de Nkol-Eton est habité par une vision : informer, former, sensibiliser ou éduquer les gens sur les conséquences néfastes du bruit excessif et promouvoir des solutions pour réduire la pollution sonore et les nuisances sonores omniprésent dans nos sociétés.
Pour permettre à chacun de protéger sa santé contre le bruit, il vient de sortir un livre intitulé “L’Agresseur : Le Bruit” édité par Le Lys Bleu Editions paris, déjà disponible en version imprimée et en ligne sur différentes plateformes (Amazon, FNAC, Eyrolles, Cultura, Decitre, Librairie des peuples Noirs, Le Lys Bleu Édition, etc.). Nous l’avons rencontré !
Bonjour Monsieur NGUINDI. Pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours ?
Bonjour Projecteur Magazine, je vous remercie pour l’opportunité que vous m’offrez de parler de mon métier et de mon actualité. Je suis Terence Nguindi, ingénieur en mesure du bruit et des vibrations – application Transports, Industries & Environnement – et Auteur du livre ” L’agresseur : Le Bruit”.
J’ai obtenu mon baccalauréat C au Lycée de Nkol-Eton à Yaoundé en 2012. Ensuite, j’ai intégré une classe préparatoire Mathématiques-Physiques-Sciences de l’Ingénieur (MPSI) à l’Institut Universitaire de la Côte (IUC) à Douala.
Après 2 années de classe préparatoire, je me suis présenté au concours Euro Graduation Access (EG@) en 2014. L’obtention de ce concours m’a permis d’intégrer l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs du Mans (ENSIM) en France. En 2017, j’obtiens mon diplôme d’ingénieur en Vibrations Acoustiques Capteurs.
Qu’est-ce qui vous a amené à devenir ingénieur en mesure du bruit et des vibrations ? Était-ce une passion ou une contrainte ?
Avant de faire le concours pour intégrer l’école d’ingénieur en France, j’ai approché mon ami Hervé NGUINBU puisque son grand frère travaillait sur le bruit et les vibrations dans le secteur de l’automobile en France. Il m’a expliqué l’apport de la formation en acoustique comme lui relatait son grand frère, tout en me soulignant que les débouchés sont nombreux.
Il a attiré mon attention sur un fait indéniable : le bruit est partout. Il a poursuivi en disant qu’il est important d’une part, de le réduire pour protéger l’être humain et la biodiversité comme la faune et la flore tant sur terre que dans l’eau et, d’autre part, pour éviter l’endommagement de la source émettrice (équipements, par exemple groupes électrogènes, machines, turbines, moteurs, etc.).
J’ai pris conscience du bruit qui m’environnait au Cameroun et j’ai senti qu’il fallait que je me spécialise dans le domaine du bruit d’une part, pour sensibiliser le grand public sur les conséquences du bruit et, d’autre part, pour contribuer à la réduction des nuisances sonores et de la pollution sonore avec les collectivités et les entreprises dans le monde.
En fait, je trouvais que le bruit, cet agresseur invisible, était tellement sous-estimé et négligé avec des méfaits parfois méconnus.
En tant qu’expert en mesure du bruit et des vibrations, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste exactement votre travail ?
Mon travail consiste à :
Votre livre “L’agresseur : le bruit” aborde un sujet très spécifique et peu courant. Qu’est-ce qui vous a motivé à l’écrire ?
Tout simplement, ma volonté est de sensibiliser le grand public sur les conséquences du bruit. Parce le problème du bruit est d’intérêt mondial. C’est un enjeu de santé publique avec un coût économique important !
C’est pourquoi le livre propose une batterie de solutions pour réduire le bruit sous toutes ses formes, non seulement au niveau individuel (c’est devenir « un architecte du silence ») mais aussi, au niveau des sources émettrices (c’est « l’isolation acoustique »).
Pouvez-vous nous donner un aperçu des grandes lignes de votre livre ? Quels sont les principaux thèmes et sujets abordés ?
Les sujets abordées sont :
Lire aussi : Entretien avec Gervais Keedi, expert reconnu dans la distribution et la gestion de la valeur client
Quels sont les objectifs que vous poursuivez avec ce livre ? Qu’espérez-vous accomplir en partageant vos connaissances sur le bruit et ses effets ?
Avec ce livre, je voudrais avant tout :
En clair, Je souhaite que la formation en vibration acoustique qui permet d’étudier le bruit afin de mieux le combattre soit prise en compte dans les écoles des pays en voie de développement, lors du développement des infrastructures routières, ferroviaires ou aéroportuaires ; lors de l’urbanisation des villes, lors de la construction des logements (plusieurs logements sont parfois construits sans isolation contre le bruit), et enfin dans le cadre juridique.
Où et comment peut-on commander votre livre “L’agresseur : le bruit” ? Existe-t-il des formats numériques disponibles ?
Le livre peut être commandé : Fnac, Amazon, Cultura, Librairie Eyrolles, Chez l’éditeur Le lys bleu éditions, Librairie des peuples noir (Yaoundé), etc. Plusieurs autres plateformes le commercialisent également.
Il est aussi disponible en version numérique sur les plateformes web comme la Fnac, Bookshop, Decitre, Eyrolles, Amazon (dans toute l’Europe)
En tant qu’ingénieur africain spécialisé dans la mesure du bruit, pensez-vous que cette expertise est suffisamment reconnue et prise en compte en Afrique ?
L’expertise en mesure de bruit n’est pas encore totalement reconnue en Afrique puisqu’il n’existe quasiment pas d’écoles délivrant des diplômes d’ingénieur dans le domaine.
La prise en compte de la vibration acoustique dans tous les secteurs d’activités en Afrique n’est pas encore effective. Je compte m’impliquer dans la sensibilisation du grand public sur les méfaits des nuisances sonores sur la santé.
Pour en savoir davantage sur les méfaits du bruit sur la santé, écoutez Terence Nguindi lors de son passage sur STV2, une chaine populaire émettant depuis la ville de Douala au Cameroun
Un dernier mot ?
La préservation du bien-être, de la santé et de l’environnement est un enjeu capital pour un développement durable. Il est donc nécessaire de faire des formations qui peuvent apporter des solutions à des problématiques actuelles telles que : la réduction des nuisances sonores et de la pollution sonore.
Partager l’article