Abel-John Elessa : « Le rêve est le carburant de tout bâtisseur »

Cela fait exactement 2 ans qu’il a décidé de se mettre à son propre compte, fort de l’expérience cumulée dans des cabinets prestigieux, portés par des avocats camerounais. Pur produit du système éducatif camerounais, Abel-John Elessa se considère comme un passionné aux folles ambitions, un rêveur hors-normes.

Il est le fondateur & Managing Partner du cabinet Elessa & Partners Law Firm, spécialisé en droit de la propriété intellectuelle, droit des Investissements, droit bancaire, Droit des entreprises en difficultés et en Arbitrage. Nous l’avons rencontré !

Immersion dans le quotidien de ce jeune avocat qui trace son sillon et dont le cabinet est en passe de devenir, l’une des principales références en matière d’assistance juridique aux PME.

 

Bonjour Monsieur Elessa. Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

 

Mon parcours académique et professionnel relève du classique et de l’ordinaire à l’instar de la plupart des confrères qui comme moi ont répondu à la vocation de la profession d’avocat.

Je suis un pur produit du système éducatif camerounais, rompu au culte de l’excellence à la faveur d’une éducation aimante et rigoureuse que j’ai eu l’honneur et le privilège de recevoir de mes parents à qui je témoigne ma tendre affection mais aussi d’une ambition qui m’a permis de me rapprocher des meilleurs et d’apprendre de ces derniers.

Sur le plan académique, je fais naturellement mes classes à la Faculté de droit de l’Université de Douala, ma ville natale, cursus qui sera sanctionné par un Master II recherche en Droit des Affaires.

Je décide alors de surseoir à mon inscription en cycle de doctorat au profit d’un cursus d’expertise internationale en Propriété Intellectuelle co-organisé par l’OAPI, l’OMPI et l’Université de Yaoundé II, lequel sera sanctionné par un Master II professionnel en Droit de la Propriété Intellectuelle et des Nouvelles Technologies.

Aujourd’hui, je poursuis ma formation par diverses certifications en droit bancaire et financier et précisément sur la structuration des marchés de capitaux.

S’agissant de mon parcours professionnel, il s’écrit autour de trois cabinets d’avocats qui ont chacun avec les singularités qui lui sont propres, construit l’avocat que je suis aujourd’hui.

Le Cabinet NYEMB  est celui qui m’ouvrira les portes de la profession d’avocat. Le volume considérable d’affaires traitées dans divers domaines du droit ainsi que sa position de choix dans le paysage des services juridiques au Cameroun et dans la sous-région vont davantage nourrir mon ambition et me permettre d’élever mes standards dans une perception plus large de l’exercice de la profession d’avocat.

Je rejoindrai par la suite le Cabinet de Me Théodore ELESSA auprès duquel je renforcerai mes connaissances en recouvrement des créances et voies d’exécution, étant l’un des meilleurs praticiens de cette discipline.

Puis viendra le Cabinet PATIMARK LLP Mandataire agrée auprès de l’OAPI, au sein duquel je vais acquérir une solide pratique en Propriété Industrielle et en Compliance. Cabinet d’expression anglophone qui me permettra par ailleurs de parfaire mon bilinguisme en français et en anglais.

Parlant de ce cabinet, c’est l’occasion pour moi de rendre un hommage à Me David BOYO de regrettée mémoire, dont l’encadrement aussi bien sur le plan technique que sur le plan humain m’a permis de sauter le pas quelques mois après sa disparition brusque et tragique il y a plus de deux ans déjà.

C’est fort de cette expérience acquise auprès de mes différents mentors, que je décide en date du 08 Avril 2021 de créer ELESSA & PARTNERS Law Firm à partir de rien, sans aucune ressource, juste à la force de ma foi et de mon courage.

 

Pourquoi avez-vous choisi de devenir Avocat d’Affaires ? Un rêve d’enfance ?

 

La profession d’avocat a toujours été une évidence pour moi pour autant que j’en rêve depuis ma tendre enfance. Il faut l’avouer et c’est l’occasion de le confesser, en réalité cette vocation m’a été inspirée par mon père qui lui-même est avocat.

Pour tout vous dire,  alors que j’étais encore au Lycée et davantage en faculté de droit, mes camarades, mes voisins et mes proches m’appelaient déjà « maître » et je m’y plaisais déjà

 

‘’ La profession d’avocat a toujours incarné pour moi la voie professionnelle par excellence des valeurs d’humanité et de probité ainsi que le cadre d’expression d’une certaine liberté d’esprit

 

Seul un homme libre peut selon moi, aspirer à se perfectionner.

 

Quels sont vos principaux domaines d’intervention ?

 

Nos principaux domaines d’intervention sont les suivants :

  • Droit de la Propriété Intellectuelle (Marques – Brevets – Dessins et Modèles Industriels)
  • Corporate (Création des PME – Droit des sociétés commerciales – Droit commercial- Droit des entreprises en difficultés)
  • Droit Bancaire et Financier – Marchés de capitaux
  • Fin-Tech (Techniques de financement liées aux NTIC)
  • Droit des investissements
  • Arbitrage – Médiation

 

Vous faites partie des étoiles montantes dans l’univers du droit des affaires au Cameroun. Où voyez-vous votre cabinet dans les cinq prochaines années ?

 

C’est assez flatteur, mais à la réalité, tout professionnel sérieux et ambitieux aspire à atteindre un certain niveau de rayonnement. C’est naturellement le cas pour le jeune avocat que je suis et qui aspire en toute légitimité à réaliser des œuvres qui ont du sens.

Dans cinq ans, si Dieu le veut bien sûr, je me vois naturellement augmenter aussi bien le volume d’affaires que l’exposition internationale du cabinet, le tout en offrant un meilleur traitement à mes collaborateurs et futurs associés.

 

Quelles difficultés avez-vous rencontré sur votre parcours professionnel ? Comment avez-vous fait pour surmonter les différents obstacles ?

 

Comme tout jeune désireux de se lancer à son propre compte, j’ai fait face aux inquiétudes de certains de mes proches qui naturellement pensaient bien faire, sans omettre le manque de confiance  qui était porté à mon endroit en raison de ma jeunesse.

J’ai en effet dû me résoudre à cultiver une estime de moi ainsi qu’une foi inébranlable parce qu’à la réalité, j’étais moi-même en proie à de nombreux doutes et à des complexes qui m’emmenaient sans cesse à penser que je ne pouvais pas prétendre à une certaine excellence parce que j’étais un produit local et que je ne disposais pas de ressources considérables pour mettre en place un cabinet d’une certaine envergure.

La foi qui m’habitait m’a alors permis d’oser faire le pas, avec un grain de détermination et de persévérance ceci avec le soutien immuable et inconditionnel de certains proches et la bienveillance fortuite de parfaits inconnus qui sont devenus par la suite des clients fidèles.

J’ai ainsi pu faire un petit bout de chemin, ce qui m’a conforté à me concentrer sur l’essentiel, et dans l’idée que tout était possible, quelles que soient les difficultés, quelle que soit la conjoncture, le tout étant d’y croire tout simplement et d’avancer avec courage et abnégation.

C’est l’occasion de saluer à juste titre le rôle capital et majeur qu’a joué ma chère et tendre épouse dans cette aventure.

 

‘’Ma femme a œuvré à donner plus de vie à ce qui n’était jusqu’ici qu’une vue de l’esprit, un rêve.

 

Elle est, je dois l’avouer, le socle de ce progrès. Elle est un soutien moral sur lequel je m’appuie au quotidien.

 

Quelles sont vos plus grandes réalisations avec le cabinet ELESSA & PARTNERS Law Firm ?

 

Je peux les distinguer selon qu’elles soient lucratives sur le plan comptable ou alors enrichissantes sur le plan humain.

 

‘’ S’agissant de ma plus grande réalisation avec le cabinet sur le plan lucratif, j’ai eu la chance d’accompagner une compagnie panafricaine dont je préfère taire le nom dans un processus de protection d’un portefeuille de plus de trente actifs de propriété industrielle dans l’espace sous-régional

 

Ce qui a valu au Cabinet d’être le représentant exclusif de cette dernière localement.

Pour ce qui est de ma plus grande réalisation sur le plan humain, il s’agit bien évidemment de l’accompagnement juridique que je fournis aux Start-up et PME inscrites au programme d’incubation de la Maison de la PME de Société Générale Cameroun.

C’est sans aucun doute l’expérience la plus gratifiante dans ma jeune carrière d’avocat jusqu’ici. J’éprouve en effet un immense plaisir à apporter ma modeste contribution à l’édification d’une œuvre aussi importante.

 

Quels sont les adjectifs qui vous qualifieraient le mieux ?

 

Sans fausse modestie, je me revendique comme un rêveur un peu hors normes comme me le rappellent mes proches, (rires), comme un passionné aux folles ambitions.

 

Y-a-t-il une activité qui vous détend particulièrement et vous permet de recharger les batteries ?

 

La poésie est l’activité qui me permet, le temps d’une prose, de m’évader des tumultes de la vie quotidienne et de retrouver pleinement mes marques, car en effet lorsque j’écris, j’éprouve cette liberté qui est si chère à mes yeux.

Ensuite viennent la musique et le cardio-step (discipline sportive).

 

Un dernier mot aux jeunes qui souhaitent suivre vos traces ?

 

Ce que je dirais aux jeunes qui souhaitent suivre mes pas, c’est tout simplement de croire en eux et en leurs rêves car tout est possible à celui qui croit.

 

Comme j’ai coutume de le dire aussi bien à mes collaborateurs qu’aux promoteurs de Start-up et PME que j’accompagne au quotidien, le rêve est le carburant de tout bâtisseur, il faut donc chérir, protéger et faire grandir ses rêves.

 

L’on arrive à coup sûr à les réaliser parce que l’on y croit soi-même, l’on croit en soi et l’on se donne les moyens d’y parvenir sans complexes et avec intégrité.

Les trois piliers de toute réussite durable sont à mon sens : la foi, l’espérance et l’amour. Munis de ces ingrédients, il n’y a aucune limite infranchissable et comme le disent si bien les américains, « The Sky is the limit ».

Partager l’article

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on whatsapp
Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur pour remplir ce formulaire.
Nom