Yannick Djemeni : « Mon cabinet a eu la chance de porter des projets d’ampleur dans le financement des infrastructures importantes »

C’est un avocat passionné, à l’énergie contagieuse. Produit de l’Université Catholique d’Afrique Centrale, Djemeni Yannick est le fondateur & Managing Partner du cabinet Djemeni Yannick & Partners, spécialisé dans le Droit des affaires et le financement de projets.

Alors que ses études secondaires le prédestinaient à des études de sciences pures (titulaire d’un baccalauréat scientifique), Yannick a décidé de s’inscrire en faculté de droit, portée par une mission : contribuer à la réduction des inégalités sociales.

Le cabinet qu’il a fondé en 2017 a pu travailler sur de nombreux projets d’envergure mais sa plus grande fierté, c’est d’avoir formé plusieurs jeunes qui sont aujourd’hui à la tête des différentes directions des affaires juridiques des entreprises nationales et internationales. Nous l’avons rencontré !

 

Bonjour Me Djemeni Yannick. Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

 

 Merci de cette question. Il sera difficile pour moi de répondre sans être prolixe sur le sujet, mais bon… A la base j’ai une formation de scientifique. Ça veut dire que j’ai un Baccalauréat Mathématiques, donc « C ».

Ce qu’il faudrait signaler c’est que j’aime souvent naviguer à contre-courant. En effet, alors que mes études secondaires me prédestinaient à des études de sciences pures, j’ai décidé de m’inscrire en faculté de droit.

A bien y voir, je ne suis pas si en déphasage que ça avec mes études au secondaire, tant il est vrai que le Droit est une science. Après quelques années en faculté de droit, j’ai obtenu une maîtrise en droit des affaires. Mais j’avais soif de connaissances et je ressentais toujours le besoin d’apprendre un peu plus.

C’est alors que courant 2007- 2009, j’obtiens un autre Master mais cette fois professionnelle, en contentieux et arbitrage des affaires à l’Université Catholique d’ Afrique centrale, à Yaoundé. Dans cette même perspective, entre 2019 et 2020, je fais un autre master en fiscalité Appliquée à l’Université de Douala, où j’effectue un travail de recherche sur le thème « la réception de la pratique des prix de transfert au Cameroun ».

Mais entre tous ces Masters, j’ai été appelé par le métier d’Avocat et c’est ainsi que j’ai eu l’honneur d’intégrer la law school du Nigéria en 2012, pour sortir avec mon CAPA en 2013.

 

Pourquoi avez-vous choisi de devenir Avocat d’Affaires ? Un rêve d’enfance ?

 

Voyez-vous, je suis de ceux qui pensent qu’on ne décide pas par sa propre force ou volonté de devenir Avocat, et à plus forte raison Avocat d’affaires.

 

Mon Cabinet continue d’accompagner les géants des affaires chez nous et ailleurs

 

A la réalité, il s’agit d’une profession qui vous tombe dessus et vous fait vous sentir, élu parmi les hommes, mais surtout élu désigné pour servir ces mêmes hommes.

 

Quels sont vos principaux domaines d’intervention ?

 

Aujourd’hui j’interviens dans plusieurs domaines du droit des affaires. Permettez que je vous dresse une liste non exhaustive :

  • Droit des marchés financiers
  • Droit des sociétés avec une emphase sur les fusions, acquisitions et les scissions
  • Contentieux des investissements
  • Droit et Contentieux des marchés publics
  • Techniques de financement des projets nationaux et internationaux
  • Arbitrage
  • Droit et contentieux des Transports
  • Recouvrement des créances

 

Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez prêté serment et à quoi ressemblaient vos débuts dans cet univers ?

 

Ce qui m’a marqué ce jour, c’était la dualité de mes sentiments, je vous explique : Naturellement, j’étais heureux. C’était l’aboutissement d’un Travail acharné à l’université, à la Law school et dans les cabinets d’Avocat. Mais d’un autre côté, j’avais peur, j’étais anxieux car je ne savais pas ce qui allait advenir après tout ça.

J’étais envahi par un flot de sentiments qui fusait de toute part. Mais comme un Vrai camerounais, je suis resté digne et fier.

 

Vous faites aujourd’hui partie des voix qui comptent dans l’univers du droit des affaires au Cameroun. Quel bilan dressez-vous de votre belle et riche expérience professionnelle ?

 

Le bilan on le fait quand on est au crépuscule ou si vous voulez à la fin de son projet. J’ai un certain vécu derrière moi, mais j’estime que la route est encore longue pour moi, si Dieu le veut.

 

Le Cabinet Djemeni Yannick & Partners a formé plusieurs jeunes qui sont aujourd’hui, soit à la tête des différentes directions des affaires juridiques des entreprises nationales et internationales

 

Et soyez en rassuré, à la fin, peut-être je rédigerai mes mémoires, dans lesquelles je ferai mon Bilan, vous en aurez la primeur.

 

Quelles sont vos principales réalisations (grands exploits) avec le cabinet Djemeni Yannick & Partners ?

 

Vous vous attendez certainement à ce que je vous réponde en vous déballant tous les contrats juteux que le cabinet a pu avoir, le tout en essayant de vous impressionner, vos lecteurs avec.

Oui, mon cabinet a eu la chance de porter des projets d’ampleur dans le financement des infrastructures importantes, dans des recouvrements de créances chiffrés à des milliards de Fcfa ou dans des projets d’acquisition des entreprises ici et ailleurs.

Oui aujourd’hui, le Cabinet continue d’accompagner les géants des affaires chez nous et ailleurs. Mais ça ne représente pas nos réalisations les plus importantes.

Nos principales réalisations sont les suivantes :

  • Le Cabinet Djemeni Yannick & Partners a formé plusieurs jeunes qui sont aujourd’hui, soit à la tête des différentes directions des affaires juridiques des entreprises nationales et internationales ;

 

  • Le Cabinet a contribué à la formation de plusieurs jeunes Avocats de notre pays ;

 

  • Et aujourd’hui, le Cabinet continue encore de former de redoutables juristes et Avocats.

 

Telles sont nos réalisations les plus importantes.

 

Comment voyez-vous l’évolution de votre métier d’ici 5, 10 ans ? Qu’est-ce qui vous inquiète et qu’est-ce qui au contraire, vous enthousiasme ?

 

Je ne sais pas exactement à quel niveau sera notre métier dans 10 ans, mais ce dont je suis sûr, il saura évoluer et s’adapter aux changements de nos sociétés. Et ce qui m’inquiète, je ne cesse d’ailleurs avec certains confrères de le décrier, c’est la clochardisation de cette fonction dans notre société, par certaines autorités publiques en place.

Faites un tour dans les commissariats et autres gendarmeries pour voir comment les Avocats peuvent être maltraités. Mais fort heureusement, à force de crier, on y prête de plus en plus attention et avec le temps, les choses s’amélioreront.

 

Y-a-t-il une activité qui vous détend particulièrement et vous permet de recharger les batteries ?

 

Je suis un féru de sport et de bonne musique. Quand je peux me le permettre, je n’hésite pas à faire un tour au Dojo pour passer quelques coups de balai sur mes enchaînements de Taekwondo.

Et bien sûr dans ma voiture ou au bureau, j’ai quelques classiques de Makossa, de Rumba congolaise que je me passe pour me rappeler le goût fameux de la vie.

 

Un dernier mot aux jeunes qui souhaitent suivre vos traces ?

 

Rien ne se fait, rien de grand ne se construit sans les ART à savoir : Amour, Résilience et Ténacité

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