Élu en Novembre 2022 président de l’Union des Jeunes Avocats du Cameroun, ce professionnel diligent et bilingue a conseillé et représenté des sociétés de premier ordre dans le cadre d’opérations complexes au Cameroun et à l’étranger.
L’année dernière, il a travaillé sur l’un des grands dossiers de l’industrie du Cinéma et a reçu les félicitations du gouvernement béninois (il était parmi les conseils de SONY PICTURE INTERNATIONAL PRODUCTION dans le cadre de la production du film The Woman King).
Il est la preuve que les talents africains sont capables de garantir un accompagnement de qualité, y compris sur de grands projets. Nous l’avons rencontré !
Bonjour Me Tommy Nkongho Agbor. Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Je suis titulaire d’un Master en Droit commercial et des affaires obtenu à l’Université de John Moore de Liverpool.
J’ai fait un stage d’échange au sein du cabinet DLA PIPER à Paris et puis je suis devenu avocat au Barreau du Cameroun en 2018.
J’ai intégré le cabinet KOUENGOUA & NGANTIO MBATTANG en 2011 et en 2021 à la faveur d’une restructuration du cabinet, je suis devenu associé à la SCPA KOUENGOUA, MINOU, NKONGHO.
Pourquoi avez-vous choisi de devenir Avocat d’Affaires ? Un rêve d’enfance ?
C’est d’abord parce que j’ai grandi dans une famille d’avocats. Mon papa m’a très vite intéressé à ce noble métier et avec le temps, j’ai nourri ce rêve de devenir un avocat aussi brillant qu’il l’était.
Je ne pourrais pas parler de mon histoire sans parler de mon parrain Me Kouengoua que j’appelle très affectueusement “Papa”… (je parle avec les larmes aux yeux) parce qu’il m’a tout appris
C’est ensuite parce que je suis particulièrement sensible aux problèmes d’injustice et par conséquent, être avocat me permet de contribuer à la réduction des inégalités sociales.
C’est enfin parce que c’est une profession noble et qui nourrit bien son homme.
Quels sont vos principaux domaines d’intervention ?
J’interviens dans divers domaines, notamment dans le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
J’assiste les clients dans le cadre des procédures d’immigration pour travailleurs étrangers, je facilite les transactions transfrontalières.
Je conseille également les investisseurs dans le cadre des procédures collectives de redressement et de liquidation judiciaire.
A quoi ressemblaient vos débuts dans cet univers ?
Comme tout débutant, j’ai été confronté à beaucoup de difficultés quant au choix que j’ai effectué.
Il me fallait convaincre mes pairs de me laisser une chance d’évoluer dans des domaines spécifiques pas encore explorés.
Ma rigueur et ma confiance en moi m’ont permis de me surpasser.
J’ai commis des erreurs et j’ai appris à mes dépens, mais je crois que comme le dit ce proverbe camerounais, lorsque tu tombes sept fois, relève toi la huitième fois et continue ta marche.
« Ce beau métier qu’est l’avocature, m’a appris à me dépasser, car je n’ai de limites que le ciel »
Vous faites partie des étoiles montantes dans l’univers du droit des affaires au Cameroun. Quel bilan dressez-vous de votre belle et riche expérience professionnelle ?
Mon bilan sur le plan professionnel est fort encourageant.
Mon évolution a été ponctuée d’obstacles, de moments de tristesse, d’angoisse et de doute, mais qui ont contribué à forger mon mental d’acier. Ce beau métier qu’est l’avocature, m’a appris à me dépasser, car je n’ai de limites que le ciel.
Comment voyez-vous l’évolution de votre métier d’ici 5, 10 ans ? Qu’est-ce qui vous inquiète et qu’est-ce qui au contraire, vous enthousiasme ?
Le métier d’avocat d’affaires est fondamental pour le développement du continent, car l’Afrique est en plein essor et fait l’objet de convoitise de la part des investisseurs.
Un conseil bien outillé tel qu’un avocat d’affaires serait d’un appui indéniable dans l’accompagnement des opérateurs économiques.
Mes inquiétudes se situent au niveau des parts de marché qui sont en grande partie détenues par des firmes multinationales et ne favorisent pas le développement des conseils locaux.
Toutefois, je reste enthousiaste quant à l’avenir car les avocats d’affaires africains sont de plus en plus compétents et performants.
Ce qui augure d’une compétitivité certaine en vue d’offrir des services de qualité à une clientèle aux besoins divers.
Y-a-t-il une activité qui vous détend particulièrement et vous permet de recharger les batteries ?
La musique, le sport, la cuisine et les enfants.
Un dernier mot aux jeunes qui souhaitent suivre vos traces ?
Le chemin pour atteindre le sommet est parsemé d’embuches et seuls ceux qui seront en mesure de surmonter les difficultés les unes après les autres à travers un dévouement et un travail acharné, pourront valablement et sans compromis se hisser au sommet de cet art qu’est le métier d’avocat.